Maître Funakoshi
"Rester maître de son esprit, c'est également rester maître de son corps" (Gichin Funakoshi - 1868-1957)
Gichin Funakoshi
Gichin Funakoshi est né le 10 novembre 1868 à Yamakawa, Shuri, préfecture d'Okinawa (îles Ryukyu, Japon), et décédé en 1957. Il est considéré comme le père du Karaté-Do.
Gichin Funakoshi est un garçon peu robuste dans son enfance, et c'est à l'âge de 11 ans que ses parents lui font étudier le Shuri-te.
Il apprend alors les aspects spirituels et techniques du Karaté. Il a la chance d'être formé par les deux plus grands maîtres de l'époque : Itosu et Azato.
A 21 ans, il obtient son premier poste d'instituteur adjoint dans une école primaire. Ce qui lui laisse du temps pour pratiquer le Karaté.
C'est à partir de l'âge de 53 ans qu'il fait connaître sa passion. Il travaille comme gardien de dortoir et commence alors à donner ses premiers cours.
C'est vers 1930 que Gichin Funakoshi se met à utiliser l'idéogramme "KARA" signifiant "vide", aux dépends de celui, de prononciation identique "To" désignant la Chine. La raison évidente en était la montée du nationalisme au Japon. Il lui ajoutera le suffixe "DO". Ainsi naquit le Karaté-do, "la voie de la main vide", qui remplace le To-de, "la main de chine".
En 1935, les élèves de Maître Funakoshi lui construisent un Dojo appelé Shotokan. Cela signifie "la maison de la Pinède". Gichin Funakoshi était écrivain, il signait ses oeuvres sous le pseudonyme de "Shoto", car il aimait à se retirer dans une Pinède pour y chercher l'inspiration... C'est ainsi qu'est née l'école Shotokan.
De son école sortiront de célèbres maîtres : Nakayama, Kase, Shirai, Ochi, Nishiyama, Kanazawa, Nagamine, Takagi, Yoshida, Obata, Noguchi et Otsuka.
Gichin Funakoshi décède le 26 avril 1957, à l'âge de 89 ans.
Les 20 préceptes du Karaté de Maître Funakoshi
1. N’oubliez pas que le karaté commence et s’achève par le rei.
2. Il n’y a pas d’attaque dans le karaté.
3. Le karaté est au service de l’équité.
4. Apprends déjà à te connaître, puis connais les autres.
5. Le mental prime sur la technique.
6. L’esprit doit être libre.
7. Calamité est fille de non-vigilance.
8. La pratique du karaté ne saurait se cantonner au seul dôjô.
9. Le karaté est la quête d’une vie entière.
10. La Voie du karaté se retrouve en toute chose, et c’est là le secret de sa beauté intrinsèque.
11. Pareil à l’eau en ébullition, le karaté perd son ardeur s’il n’est pas entretenu par une flamme.
12. Ne soyez pas obsédé par la victoire, songez plutôt, à ne pas perdre.
13. Ajustez votre position en fonction de l’adversaire.
14. L’issue d’un affrontement dépend de votre manière à gérer les pleins et les vides (forces et faiblesses).
15. Considérez les mains et les pieds de l’adversaire comme des lames tranchantes.
16. Faites un pas hors de chez vous et ce sont un million d’ennemis qui vous guettent.
17. Le kamæ, ou posture d’attente, est destiné aux débutants, avec l’expérience, on adopte le shizentai (posture naturelle).
18. Recherchez la perfection en kata, le combat réel est une autre affaire.
19. Sachez distinguer le dur du mou, la contraction de l’extension du corps et sachez moduler la rapidité d’exécution de vos techniques.
20. Vous qui arpentez la Voie, ne laissez jamais votre esprit s’égarer, soyez assidu et habile.